jeudi 29 novembre 2012

50. TERRE LABOURABLE ET CULTIVABLE



Ce que j'aimais particulièrement quand je travaillais dans un kibboutz, c'est l'attitude de tout un chacun à s'acharner pour rendre des terres incultes, labourables et cultivables. On m'avait fait voir des photos du site à l'arrivée de la poignée de réfugiés hébreux qui étaient venus cultiver cette terre ingrate et caillouteuse: 15 ans après leur arrivée, quand j'y ai débarqué, ce lopin de terre était devenue fertile, produisant fruits, légumes et fleurs en abondance, de quoi nourrir la population de la ferme et de procurer la nourriture à ceux de la ville.

De nos jours, on fait comme si la nourriture tombait du ciel toute emballée. Or, malgré nos grands progrès depuis Cromagnon, tous les humains se nourrissent encore de ce que, et seulement de ce que peut produire la terre. J'y inclus l'herbe dont se nourrissent les animaux qu'on mange.

Pendant qu'il y en a qui s'acharnent à rendre de mauvaises terres, labourables et cultivables, nous, en France, on recouvre nos bonnes terres arables de ciment et de bitume. Sans vergogne. Sans états d'âme.

Terre labourable et cultivable en Berry
Si j'avais 20 aujourd'hui, bien sûr que je serais partie à Nantes pour empêcher la construction d'un aéroport sur de bonnes terres labourables et cultivables. Déjà il y a quelques décennies, j'avais jugé un gâchis monumental de construire un parc d'attraction, genre belle-au-bois-dormant, sur la bonne terre de Beauce. On dit que ça rapporte, oui, mais ça ne se mange pas. On court à la famine si l'on continue sur cette lancée. Ici, en France, pas dans le désert. Nous ne sommes pas à l'abri d'une famine...

Et pendant que j'y suis, de toute façon, il y a un beau et bel aéroport qui ne sert à rien, à Chateauroux, construit naguère pour être l'approvisionnement européen des troupes américaines après le débarquement de 1944. Il était stratégique, étant situé en plein milieu de la France, et en plaine, sa piste étant la plus solide et la plus longue d'Europe. Qu'en est-il de ce bel aéroport? Cet équipement ne sert pour l'heure qu'à l'envol des pigeons... à moins qu'on mange les pigeons, alors!

samedi 24 novembre 2012

49. Shma Israel!

Moi, Frankie, à Eilat en 1964


Les Hébreux avaient un dieu qui leur parlait et qui leur écrivait. Mais ils n'écoutaient pas. Alors il se mettait en colère et envoyait des ultimatums. Et puis ça finissait toujours mal, une punition ou une autre, pour les méchants enfants de Dieu.

...J'ai rien trouvé de mieux pour mon intro sur un sujet brûlant d'actualité, à savoir l'affrontement de la semaine dernière entre les Hébreux d'Israel et les Arabes de Gaza. Je ferais mieux de la fermer à ce sujet, car quoiqu'on dise, on ne se fait pas que des amis quand on discute de ça.

Quand j'avais 19 ans, en 1963, j'ai quitté mon Berry, ma province natale et ancestrale, pour aller voir ce qui se passait... en terre sainte, ou en Israel, comme vous voudrez. Beaucoup de jeunes non-juifs partaient alors comme moi dans un élan de solidarité avec ce peuple hébreu qui jouait son va-tout en reprenant possession d'une terre ancestrale qu'ils avaient délaissé depuis 2 millénaires. Pendant tout ce temps-là, ils s'étaient salués les uns les autres par un "L'année prochaine à Jérusalem!", mentionnant ainsi un projet sans cesse repoussé à l'année prochaine. Il a fallu un cataclysme comme la 'shoa' pour enfin les décider à 'rentrer' au pays. J'abrège une longue histoire, bien sûr.

Mais bon, pendant 2 millénaires, d'autres s'y étaient installés. Ils ne comprirent pas ce qui leur arrivait quand ces Hébreux leur sont tombés dessus et les ont enjoint de déguerpir. Certains ont fui, d'autres sont restés pour voir, et d'autres encore ont pris les armes. De toute façon, là venait d'être créé le monstrueux problème de savoir à qui appartenait ce bout de terre, dite sainte. Et c'est de ça qu'il s'agit, chaque jour, quand on nous parle d'affrontement des uns et des autres. Chaque camp joue les victimes de l'autre. Personne n'écoute, ne serait-ce que sa conscience.

Je ne suis pas juive et ma solidarité avec les Hébreux a ses limites. Je ne peux pas cautionner le bombardement de civils entassés dans un guétto, sous prétexte qu'ils ne devraient pas être là.

Je n'irai pas plus loin dans ma démonstation. Je viens de retrouver, par l'intermédiaire de FaceBook, ma vieille amie israelienne avec laquelle j'ai commencé à correspondre quand j'étais pensionnaire et ado, voilà plus d'un demi-siècle. Sa famille m'a accueillie comme l'une des leurs lorsque j'ai débarqué à Haifa avec mon sac-à-dos en août 1963. Ils restent tous très près de mon coeur et je voue à ce peuple hébreu une grande admiration.

Mais, confidence pour confidence, il faut aussi que j'avoue que mon premier petit-ami a été un gars du village arabe situé de l'autre côté de la route du kibbutz où je vivais et où on travaillait ensemble. Lui aussi est resté très près de mon coeur.

Alors, Israel écoute! Ecoute ton dieu et ta conscience. Il va falloir coûte que coûte vivre ensemble sur ce bout de terre, dite sainte. Ouvre les portes du guetto et laisse-les vivre avec toi, ensemble, en voisins et en cousins. Tu dis 'shalom' pour saluer ton voisin, ils disent 'salam', alors pourquoi ne pouvez-vous pas vous saluer en paix, bon dieu?!
     

mercredi 21 novembre 2012

48. IMAGES D'AUTOMNE


En mettant de l'ordre dans mes fichiers de photos, je me suis aperçue que je prends beaucoup plus souvent des photos au printemps qu'à toute autre saison. C'est pour rectifier ce manque que je suis partie à la chasse aux images d'automne, tellement si belles et éphémères. En voici quelques-unes prises récemment dans mon coin de Berry.

Sur un parking à Châteauroux

Vers St Civran

Motif de tapisserie

Vers Chazelet au pont de Bouchais

Le clocher de St Sauveur à Argenton-sur-Creuse

C'EST QUAND MÊME BIZARRE

 Oui c'est bizarre. Il faut que je raconte ce qui m'arrive. Dimanche dernier le 24 janvier 2021 je me réveille avec une fièvre de ch...