mercredi 19 décembre 2012

52. SOUTIEN à GERARD DEPARDIEU


J'ai le plus grand mal à comprendre la haine que déchaîne la décision de Gérard Depardieu de se délocaliser. J'ai le plus grand mal à accepter que des ministres de la République insultent et dénigrent un tel citoyen méritant de ce pays.

Monsieur Depardieu est un agent actif du Produit Intérieur Brut de la France. Il génère de la richesse année après année, à la fois par son travail acharné dans l'industrie du film, et aussi par la façon intelligente dont il gère son succès. Il a fait rayonné le nom de la France sur toute la planète. Il a su investir ses gains mérités à la production d'autres biens consommables, à l'embauche de différents personnels, ainsi que dans le secteur immobilier français. Où est le mal?

Bien sûr, s'il avait gagné sa fortune à l'euro-million, on dirait de lui que c'est un petit veinard et on lui enverrait un conseiller psychologue pour le plaindre de ce coup dur de la vie. Et s'il n'avait pas su gérer son succès et qu'il se retrouverait aujourd'hui sur la paille, on le plaindrait avec plaisir!

Heureusement que sur BFMTV, à la page Divertissement, on parle du soutien qu'il est en train de recevoir d'illustres inconnus sur une page FaceBook.

J'approuve ce collectif de soutien à Gérard Depardieu.

Après quelques recherches j'ai aussi trouvé sur une chaîne suisse cet interview d'un journaliste sympa et bienveillant, objectif, qui n'insulte personne à aucun moment:





samedi 15 décembre 2012

51. La liberté a été délocalisée



Je reproduis ici l'article écrit en avril dernier par un "paysan heureux", éleveur de son métier, décrivant sa situation avec une grande acuité. Je n'ai rien à rajouter, c'est ce que je voulais dire.


"Et le paysan au milieu de tout cela? Un simple exécutant des basses besognes. 

Il n'aura plus son mot à dire. Que veut dire le mot autonomie dans un tel contexte? Que veut dire indépendance de décision? 

Je pensais que l'intégration économique arriverait la première. J'ai tout faux, il faut dire que nos résultats économiques sont si mauvais. C'est l'intégration technique qui arrive à grands pas !

- J'ai perdu le droit de labourer les parcelles de mon choix depuis la PAC de 1992. 
- Je dois passer par un organisme lié à l'ordre des experts comptables pour tenir et présenter mes comptes à l'administration fiscale. 
- Je dois chaque année rendre compte à mon vétérinaire de la façon de gérer tout le sanitaire de mon élevage, sachant que c'est lui qui prescrit et vend les produits... 
- Je dois m'en remettre à un architecte pour construire un hangar ou une stabulation, puis faire valider le projet par la commission départementale.  
- La limite entre curer un fossé et le creuser est si ténue que je ne sais jamais si je ne vais pas prendre un procès à chaque démarrage du tractopelle car, dans le deuxième cas, il faut une autorisation administrative ad hoc. 
- Aujourd'hui, j'ai choisi d'entrer volontairement dans une démarche de protection des haies.  Mais un projet de classement au patrimoine mondial de l'humanité pourrait rendre ce choix définitif et contraignant en terme de surveillance, de contrôle voir de plantation puisque certaines espèces seulement seront alors permises si le projet aboutit...  
- Je passe sur le risque de voir le plan prévisionnel de fumure de la ferme devoir être validé avant de pouvoir être appliqué... 

J'arrête là cette énumération, je pourrai en rajouter. A chaque fois, on évoque les excès de quelques uns pour imposer à tous.

Le paysan moderne a, au minimum, le Bac , voir plus dans bien des cas. Mais on semble l'ignorer. On lui retire toute possibilité d'être responsable de ses choix, de sa réactivité, de son bon sens et de son expérience... 

Je ne suis pas soudain atteint d'un grand découragement. J'essaye d'être réaliste et de comprendre les évolutions profondes de notre métier. 

Je suis atterré de lire dans tout ce que je viens de décrire la volonté de détruire systématiquement la liberté de gérer du paysan. 

C'est cette liberté qui nous fait accepter toutes les adversités que nous imposent dame nature. C'est elle qui nous fait lever la nuit dans la bise, elle qui nous pousse à investir en permanence pour mieux gérer. Elle qui nous conduit à tenter pour innover... 

En voulant le transformer en simple exécutant, on le renvoie au temps des servitudes. 
La chute des installations devrait inquiéter la société, faire réfléchir nos responsables, réorienter les mesures pour redonner la vraie place à l' Homme, le seul capable de réagir en temps réel dans la nature. 

Il n'en est rien. Dans l'indifférence générale, sous prétexte de "sécurité", mais plus sûrement parce que cela crée de nouveaux marchés, de nouveaux débouchés pour nos services, donne du pouvoir à quelques administratifs en les protégeant de leurs erreurs d'appréciation, on organise la fin des paysans... 

Il y aura bientôt plus de donneurs d'ordres que d'exécutants.

On aurait tort de limiter cette réflexion à notre seul secteur. Partout dans notre société, le pouvoir individuel de création, d'innovation et d' entreprise recule face à d'autres logiques, financières, de normalisation, de lobbies administratifs ou de nouveaux services payants! Ceux qui exercent les fonctions de production sont-ils si méprisables?

En évoquant ce sujet devant un responsable agricole, je me suis fait traiter de "révolutionnaire"! Peut-être vaudrait-il mieux que je me taise?"

                                                      °  °  °  °  °  °  °  °  °  °  °

J'ajoute un article publié dans Le Point en décembre 2013 intitulé 'et si la france n'était plus le pays des libertés':

http://www.lepoint.fr/economie/exclusif-et-si-la-france-n-etait-plus-le-pays-des-libertes-19-12-2013-1771863_28.php

C'EST QUAND MÊME BIZARRE

 Oui c'est bizarre. Il faut que je raconte ce qui m'arrive. Dimanche dernier le 24 janvier 2021 je me réveille avec une fièvre de ch...