Moi, Frankie, à Eilat en 1964 |
Les Hébreux avaient un dieu qui leur parlait et qui leur écrivait. Mais ils n'écoutaient pas. Alors il se mettait en colère et envoyait des ultimatums. Et puis ça finissait toujours mal, une punition ou une autre, pour les méchants enfants de Dieu.
...J'ai rien trouvé de mieux pour mon intro sur un sujet brûlant d'actualité, à savoir l'affrontement de la semaine dernière entre les Hébreux d'Israel et les Arabes de Gaza. Je ferais mieux de la fermer à ce sujet, car quoiqu'on dise, on ne se fait pas que des amis quand on discute de ça.
Quand j'avais 19 ans, en 1963, j'ai quitté mon Berry, ma province natale et ancestrale, pour aller voir ce qui se passait... en terre sainte, ou en Israel, comme vous voudrez. Beaucoup de jeunes non-juifs partaient alors comme moi dans un élan de solidarité avec ce peuple hébreu qui jouait son va-tout en reprenant possession d'une terre ancestrale qu'ils avaient délaissé depuis 2 millénaires. Pendant tout ce temps-là, ils s'étaient salués les uns les autres par un "L'année prochaine à Jérusalem!", mentionnant ainsi un projet sans cesse repoussé à l'année prochaine. Il a fallu un cataclysme comme la 'shoa' pour enfin les décider à 'rentrer' au pays. J'abrège une longue histoire, bien sûr.
Mais bon, pendant 2 millénaires, d'autres s'y étaient installés. Ils ne comprirent pas ce qui leur arrivait quand ces Hébreux leur sont tombés dessus et les ont enjoint de déguerpir. Certains ont fui, d'autres sont restés pour voir, et d'autres encore ont pris les armes. De toute façon, là venait d'être créé le monstrueux problème de savoir à qui appartenait ce bout de terre, dite sainte. Et c'est de ça qu'il s'agit, chaque jour, quand on nous parle d'affrontement des uns et des autres. Chaque camp joue les victimes de l'autre. Personne n'écoute, ne serait-ce que sa conscience.
Je ne suis pas juive et ma solidarité avec les Hébreux a ses limites. Je ne peux pas cautionner le bombardement de civils entassés dans un guétto, sous prétexte qu'ils ne devraient pas être là.
Je n'irai pas plus loin dans ma démonstation. Je viens de retrouver, par l'intermédiaire de FaceBook, ma vieille amie israelienne avec laquelle j'ai commencé à correspondre quand j'étais pensionnaire et ado, voilà plus d'un demi-siècle. Sa famille m'a accueillie comme l'une des leurs lorsque j'ai débarqué à Haifa avec mon sac-à-dos en août 1963. Ils restent tous très près de mon coeur et je voue à ce peuple hébreu une grande admiration.
Mais, confidence pour confidence, il faut aussi que j'avoue que mon premier petit-ami a été un gars du village arabe situé de l'autre côté de la route du kibbutz où je vivais et où on travaillait ensemble. Lui aussi est resté très près de mon coeur.
Alors, Israel écoute! Ecoute ton dieu et ta conscience. Il va falloir coûte que coûte vivre ensemble sur ce bout de terre, dite sainte. Ouvre les portes du guetto et laisse-les vivre avec toi, ensemble, en voisins et en cousins. Tu dis 'shalom' pour saluer ton voisin, ils disent 'salam', alors pourquoi ne pouvez-vous pas vous saluer en paix, bon dieu?!
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