Trop souvent on nous présente, dans les média, des analyses conçues à partir d’un échantillon représentatif d’individus pour conclure de façon généralisée sur un groupe de personnes. Je vais en faire autant !
J’ai reçu pendant deux mois un potier russe dans ma maison et mon atelier en avril et mai dernier et je vais en conclure des généralités sur le peuple russe...
Cet homme d’une cinquantaine d’années est donc né, a grandi et a été scolarisé dans la Russie soviétique. De mon côté je suis née, j’ai grandi et j’ai été scolarisée en France de 1950 à 1963 avant d’apprendre la vie adulte dans des pays Anglo-saxons.
Pendant les quelques trois mois de prise de contacts par internet avant son arrivée, le 26 mars 2019, la peur d’une entourloupe et même d’un contact terroriste ne m’a jamais quittée. Ayant moi-même souvent franchi des frontières, j’ai voulu qu’il soit accueilli à son arrivée à l’aéroport à Paris. N’ayant trouvé personne à Paris à même de l'accueillir, je l’ai attendu à son arrivée à la gare de Châteauroux. Je n’en menais pas large et j’étais contente de voir deux policiers pas loin de moi dans le hall de la gare. Le reconnaissant, j’ai serré la main d’un homme sympathique, sans bagages, avec simplement un maigre sac sur le dos. À ma vieille voiture qu’il qualifia de limousine, je lui ai offert un sandwich, un sneaker et un coca, ce que je pensais pouvoir le réconforter après son long périple. Il refusa avec force plusieurs fois. Ce premier contact pour moi a été négatif. Mon échantillon représentatif me donnait à penser que les Russes, soit refusent de manger “capitaliste”, soit se méfient de se faire empoisonner.
Il parut agréablement surpris de la maison que je lui proposais d'habiter, de la chambre avec un lit confortable à baldaquin, que je lui proposais d'occuper. Il dit "merci Frankie, merci la France, je suis heureux". C'était pour lui l'aboutissement d'un vieux rêve de se trouver là quelque part en France dans ce village quel qu'il soit. Je connaissais ce sentiment. J'en conclus que les Russes aimaient l'idée de venir en France.
Mon vocabulaire russe et son vocabulaire français étant limités, la conversation se faisait par le truchement du traducteur google sur ma tablette et sur son laptop. Il refusa d'emblée ce que je lui proposais pour dîner et les jours suivants pour déjeuners. Il déclara d'abord ne pas manger de viande, puis ne pas manger d'oeufs ni boire de lait. J'en conclus que les Russes étaient très avancés dans le mode de se nourrir façon "vegan". Je le laissais donc à ses salades et allaient vivre chez moi dans un autre village, là où je fais mon jardin. Quand je suis revenue au bout de quelques jours, le niveau des bouteilles d'apéritif avaient bien descendu. J'en conclus que les Russes sont franchement portés sur la bouteille.
Il avait hâte de se retrouver dans l'atelier et travailla d'arrache-pied à y remettre de l'ordre pour pouvoir se mettre au tour de potier et fabriquer ses poteries. Il en remplit des étagères et je lui suis vraiment reconnaissante de ce travail. Mon atelier reprenait vie, c'était un vrai bonheur. Mais non, je n'en conclus pas que les Russes sont tous des potiers !
J’ai reçu pendant deux mois un potier russe dans ma maison et mon atelier en avril et mai dernier et je vais en conclure des généralités sur le peuple russe...
Cet homme d’une cinquantaine d’années est donc né, a grandi et a été scolarisé dans la Russie soviétique. De mon côté je suis née, j’ai grandi et j’ai été scolarisée en France de 1950 à 1963 avant d’apprendre la vie adulte dans des pays Anglo-saxons.
Pendant les quelques trois mois de prise de contacts par internet avant son arrivée, le 26 mars 2019, la peur d’une entourloupe et même d’un contact terroriste ne m’a jamais quittée. Ayant moi-même souvent franchi des frontières, j’ai voulu qu’il soit accueilli à son arrivée à l’aéroport à Paris. N’ayant trouvé personne à Paris à même de l'accueillir, je l’ai attendu à son arrivée à la gare de Châteauroux. Je n’en menais pas large et j’étais contente de voir deux policiers pas loin de moi dans le hall de la gare. Le reconnaissant, j’ai serré la main d’un homme sympathique, sans bagages, avec simplement un maigre sac sur le dos. À ma vieille voiture qu’il qualifia de limousine, je lui ai offert un sandwich, un sneaker et un coca, ce que je pensais pouvoir le réconforter après son long périple. Il refusa avec force plusieurs fois. Ce premier contact pour moi a été négatif. Mon échantillon représentatif me donnait à penser que les Russes, soit refusent de manger “capitaliste”, soit se méfient de se faire empoisonner.
Il parut agréablement surpris de la maison que je lui proposais d'habiter, de la chambre avec un lit confortable à baldaquin, que je lui proposais d'occuper. Il dit "merci Frankie, merci la France, je suis heureux". C'était pour lui l'aboutissement d'un vieux rêve de se trouver là quelque part en France dans ce village quel qu'il soit. Je connaissais ce sentiment. J'en conclus que les Russes aimaient l'idée de venir en France.
Mon vocabulaire russe et son vocabulaire français étant limités, la conversation se faisait par le truchement du traducteur google sur ma tablette et sur son laptop. Il refusa d'emblée ce que je lui proposais pour dîner et les jours suivants pour déjeuners. Il déclara d'abord ne pas manger de viande, puis ne pas manger d'oeufs ni boire de lait. J'en conclus que les Russes étaient très avancés dans le mode de se nourrir façon "vegan". Je le laissais donc à ses salades et allaient vivre chez moi dans un autre village, là où je fais mon jardin. Quand je suis revenue au bout de quelques jours, le niveau des bouteilles d'apéritif avaient bien descendu. J'en conclus que les Russes sont franchement portés sur la bouteille.
Il avait hâte de se retrouver dans l'atelier et travailla d'arrache-pied à y remettre de l'ordre pour pouvoir se mettre au tour de potier et fabriquer ses poteries. Il en remplit des étagères et je lui suis vraiment reconnaissante de ce travail. Mon atelier reprenait vie, c'était un vrai bonheur. Mais non, je n'en conclus pas que les Russes sont tous des potiers !
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