Bon là je vais faire un gros commérage.
Je reviens d'une réunion ce matin, samedi 30 novembre 2019, à Châteauroux où il était question de "faire remonter" vers le gouvernement les commentaires et les idées de la base sur le terrain. C'eut été génial si, comme je croyais, on allait entendre les diverses idées nouvelles issues des quelques citoyens qui se trouvaient là. Au fait, on était combien à cette réunion?
Le sujet en était la réforme imminente des retraites dans ce pays. Une fois qu'on a dit qu'il y a 42 systèmes différents qui s'appliquent en la matière, on a une idée du système actuel hypertrophié, hyper compliqué, hyper débile. Oui bon, "débile" c'est un jugement de valeur. Je passe.
Je suis sortie de cette réunion soulée de statistiques et de chiffres en milliards d'euros. Chacun et chacune avait bien sa petite idée de "yaka" solutions immédiates, personnellement applicables ou carrément idéologiques. Moi j'espérais benoîtement que... comment dire?... qu'on partirait de définitions claires pour en venir à faire table rase du passé (du présent passéiste) ici et maintenant pour INVENTER un système tout neuf. Bin non :-(
Voici donc ce que moi commère j'eusse aimé dire ou entendre (en français dans le texte).
Tout d'abord définir les termes à la racine du sujet : la retraite, l'emploi, le plein emploi... la pauvreté, les pauvres.
La RETRAITE : c'est d'abord un terme à connotation spirituelle ou militaire, un croyant chrétien fait retraite du monde pour méditer, un groupe militaire fait retraite pour éviter un affrontement. dans les deux cas c'est une action, c'est une décision active. par contre, le sens d'un arrêt de travail permanent en fin de carrière est récent.
L'EMPLOI : un emploi est un contrat passé entre deux parties, l'employeur et l'employé, pour la réalisation d'un travail contre une rémunération. une personne bénévole n'occupe pas un emploi au sens strict du terme.
LE PLEIN EMPLOI : état de la population active d'un pays occupée au maximum de ses possibilités.
Or, l'idée de la population active d'un pays a complètement changée depuis un siècle. C'était au début du 20e siècle le nombre des chefs de famille, c'est-à-dire les hommes matures chargés de famille. Certes de nombreuses femmes et enfants travaillaient dur dans les usines mais cette population ne comptait pas vraiment dans ce qu'on aurait appelé à l'époque le plein emploi de la nation. Petit à petit le plein emploi en est venu à signifier tout un chacun, hommes ou femmes, de l'âge de la maturité à la mort. L'âge de la maturité ayant changé aussi pour y inclure les jeunes gens et jeunes filles de 18 à 21 ans, le chiffre total de la population dite active a ainsi grossi énormément sans qu'on en prenne compte aujourd'hui. D'un coup, la quantité de citoyens sensés être au travail pour un emploi contre rémunération a beaucoup enflée. Toutes ces personnes arrivent un jour à l'âge fatidique où le règlement national, la loi, les congédie et les envoie... en retraite.
Je prends là l'idée de "retraite" à contrepied pour réfléchir plus amplement à la question. Le sens des mots a tellement changé depuis qu'on les a mis en circulation voilà une centaine d'années.
La retraite est donc aujourd'hui pieds et poings liée avec l'emploi rémunéré, c'est-à-dire avec le travail. Or ce n'est plus possible que le coût des retraites soit porté par le travail, par l'emploi rémunéré, car c'est aujourd'hui un poids trop lourds sur les gens, les entreprises, ce qui affaiblit énormément la création de richesses. En a-parte je glisse ici qu'il n'y a pas de "gâteau" à partager dans lequel on se couperait une tranche pour financer les retraites. Il faut créer sans cesse des richesses. La richesse d'une nation est en création permanente.
1) Que faire alors ? Passer les retraites en prestation sociale.
D'autre part, d'après la définition originelle du mot "retraite", on note qu'il s'agissait d'un acte voulu, décidé et d'un verbe actif : on FAIT RETRAITE. Que se soit pour prier ou pour éviter un affrontement, on décide soi-même de se retirer du monde, c'est-à-dire ici du monde du travail rémunéré.
2) Tout un chacun doit pouvoir se retirer du monde à n'importe quel moment de sa vie, dans un but choisi autre que celui d'un travail rémunéré. J'ai déjà expliqué ça dans un article précédent. Voir : A la sueur de ton front
En glissant sur le sujet un peu plus loin, on en vient à la pauvreté. Travail, retraite et pauvreté sont liés. Je sais bien qu'on aime mettre des barrières entre ces notions. Moi je n'en mets pas et je disserte au réel.
Quelqu'un qui n'a pas de travail rémunéré tombe dans une case appelé "chômage". Ce n'est pas qu'il ne sait pas quoi faire, c'est qu'il n'est plus rémunéré. En glissant toujours un peu plus loin, il tombe dans la pauvreté. Le chômage et les clodos sdf, tout ça c'est lié et attaché. Si tout le monde est "rémunéré", il n'y a plus de clochards assis par-terre à la porte des boulangeries.
3) Que faire alors ? Inventer un "pécule retraite" attribué à quiconque, homme ou femme, qui fait acte de se retirer du monde du travail rémunéré. Juste assez pour survivre, en laissant la liberté, l'autonomie, la décision de trouver soi-même une solution pour s'enrichir. Redonner la responsabilité de leur présent et de leur avenir aux gens, comme ils l'entendent.
Lever de bouclier ?... ou lever de rideau sur un nouveau monde où le travail rémunéré ne serait plus une punition mais un vrai choix.
Les gens "travaillent" de toute façon. Les femmes qui restent à la maison, bossent. Les hommes qui sont bénévoles dans tout un tas d'activités, bossent. Le jeune grand-père qui jardine et fournit des légumes à sa famille, bosse. Il y a les rêveurs aussi qui bossent en fournissant de nouvelles idées à la nation. Je sais bien qu'il y a aussi ceux qui font du canapé-télé à temps plein. Et alors ? Un jour ou l'autre ils se lèveront et entreprendront quelque chose de valable pour leur pays. Du moment que le "travail" ne sera plus o-bli-ga-toire, des hommes et des femmes se lèveront pour bosser ! Vous voulez parier ?!
Je reviens d'une réunion ce matin, samedi 30 novembre 2019, à Châteauroux où il était question de "faire remonter" vers le gouvernement les commentaires et les idées de la base sur le terrain. C'eut été génial si, comme je croyais, on allait entendre les diverses idées nouvelles issues des quelques citoyens qui se trouvaient là. Au fait, on était combien à cette réunion?
Le sujet en était la réforme imminente des retraites dans ce pays. Une fois qu'on a dit qu'il y a 42 systèmes différents qui s'appliquent en la matière, on a une idée du système actuel hypertrophié, hyper compliqué, hyper débile. Oui bon, "débile" c'est un jugement de valeur. Je passe.
Je suis sortie de cette réunion soulée de statistiques et de chiffres en milliards d'euros. Chacun et chacune avait bien sa petite idée de "yaka" solutions immédiates, personnellement applicables ou carrément idéologiques. Moi j'espérais benoîtement que... comment dire?... qu'on partirait de définitions claires pour en venir à faire table rase du passé (du présent passéiste) ici et maintenant pour INVENTER un système tout neuf. Bin non :-(
Voici donc ce que moi commère j'eusse aimé dire ou entendre (en français dans le texte).
Tout d'abord définir les termes à la racine du sujet : la retraite, l'emploi, le plein emploi... la pauvreté, les pauvres.
La RETRAITE : c'est d'abord un terme à connotation spirituelle ou militaire, un croyant chrétien fait retraite du monde pour méditer, un groupe militaire fait retraite pour éviter un affrontement. dans les deux cas c'est une action, c'est une décision active. par contre, le sens d'un arrêt de travail permanent en fin de carrière est récent.
L'EMPLOI : un emploi est un contrat passé entre deux parties, l'employeur et l'employé, pour la réalisation d'un travail contre une rémunération. une personne bénévole n'occupe pas un emploi au sens strict du terme.
LE PLEIN EMPLOI : état de la population active d'un pays occupée au maximum de ses possibilités.
Or, l'idée de la population active d'un pays a complètement changée depuis un siècle. C'était au début du 20e siècle le nombre des chefs de famille, c'est-à-dire les hommes matures chargés de famille. Certes de nombreuses femmes et enfants travaillaient dur dans les usines mais cette population ne comptait pas vraiment dans ce qu'on aurait appelé à l'époque le plein emploi de la nation. Petit à petit le plein emploi en est venu à signifier tout un chacun, hommes ou femmes, de l'âge de la maturité à la mort. L'âge de la maturité ayant changé aussi pour y inclure les jeunes gens et jeunes filles de 18 à 21 ans, le chiffre total de la population dite active a ainsi grossi énormément sans qu'on en prenne compte aujourd'hui. D'un coup, la quantité de citoyens sensés être au travail pour un emploi contre rémunération a beaucoup enflée. Toutes ces personnes arrivent un jour à l'âge fatidique où le règlement national, la loi, les congédie et les envoie... en retraite.
Je prends là l'idée de "retraite" à contrepied pour réfléchir plus amplement à la question. Le sens des mots a tellement changé depuis qu'on les a mis en circulation voilà une centaine d'années.
La retraite est donc aujourd'hui pieds et poings liée avec l'emploi rémunéré, c'est-à-dire avec le travail. Or ce n'est plus possible que le coût des retraites soit porté par le travail, par l'emploi rémunéré, car c'est aujourd'hui un poids trop lourds sur les gens, les entreprises, ce qui affaiblit énormément la création de richesses. En a-parte je glisse ici qu'il n'y a pas de "gâteau" à partager dans lequel on se couperait une tranche pour financer les retraites. Il faut créer sans cesse des richesses. La richesse d'une nation est en création permanente.
1) Que faire alors ? Passer les retraites en prestation sociale.
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D'autre part, d'après la définition originelle du mot "retraite", on note qu'il s'agissait d'un acte voulu, décidé et d'un verbe actif : on FAIT RETRAITE. Que se soit pour prier ou pour éviter un affrontement, on décide soi-même de se retirer du monde, c'est-à-dire ici du monde du travail rémunéré.
2) Tout un chacun doit pouvoir se retirer du monde à n'importe quel moment de sa vie, dans un but choisi autre que celui d'un travail rémunéré. J'ai déjà expliqué ça dans un article précédent. Voir : A la sueur de ton front
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Quelqu'un qui n'a pas de travail rémunéré tombe dans une case appelé "chômage". Ce n'est pas qu'il ne sait pas quoi faire, c'est qu'il n'est plus rémunéré. En glissant toujours un peu plus loin, il tombe dans la pauvreté. Le chômage et les clodos sdf, tout ça c'est lié et attaché. Si tout le monde est "rémunéré", il n'y a plus de clochards assis par-terre à la porte des boulangeries.
3) Que faire alors ? Inventer un "pécule retraite" attribué à quiconque, homme ou femme, qui fait acte de se retirer du monde du travail rémunéré. Juste assez pour survivre, en laissant la liberté, l'autonomie, la décision de trouver soi-même une solution pour s'enrichir. Redonner la responsabilité de leur présent et de leur avenir aux gens, comme ils l'entendent.
Lever de bouclier ?... ou lever de rideau sur un nouveau monde où le travail rémunéré ne serait plus une punition mais un vrai choix.
Les gens "travaillent" de toute façon. Les femmes qui restent à la maison, bossent. Les hommes qui sont bénévoles dans tout un tas d'activités, bossent. Le jeune grand-père qui jardine et fournit des légumes à sa famille, bosse. Il y a les rêveurs aussi qui bossent en fournissant de nouvelles idées à la nation. Je sais bien qu'il y a aussi ceux qui font du canapé-télé à temps plein. Et alors ? Un jour ou l'autre ils se lèveront et entreprendront quelque chose de valable pour leur pays. Du moment que le "travail" ne sera plus o-bli-ga-toire, des hommes et des femmes se lèveront pour bosser ! Vous voulez parier ?!
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