samedi 2 juillet 2016

63. Allégeance d'adoption

Depuis que j'ai passé le cap des soixante-dizièmes rugissantes (oui, j'aime bien employer cette expression!) je m'aperçois qu'on ne croit plus ce que je dis. Je ne suis plus crédible... Tant pis pour les jeunes incrédules. Je vais quand même continuer à émettre.

Je disais donc, dans l'article précédent, que l'allégeance à une nation implique fidélité et obéissance et que cette "obligation" de fidélité et d'obéissance relève d'un acte d'amour à sa nation qui représente le père et la mère identitaires. L'amour entre la patrie et ses "enfants" est implicite et à deux sens. On aime sa patrie et la patrie nous aime.

Ce serait formidable si c'était le cas. Oui mais voilà. Pour peu que l'enfant de la patrie ne se comporte pas conformément aux attentes de celle-ci, il est rejeté. Pas seulement puni, mais rejeté loin du coeur, loin des yeux, quelquefois avec toute sa famille. Les renégats, les exilés, les embastillés. Même s'ils sont des enfants de la patrie par filiation.

La situation s'avère bien pire quand il s'agit d'enfants de la patrie par adoption. Comprendre: les enfants d'immigrés. Un enfant adopté qu'on n'aime pas va passer sa vie à souffrir, au mieux à essayer de réussir mieux que tout le monde pour prouver qu'il est digne de sa patrie d'adoption, au pire à s'en démarquer ostensiblement par rancoeur et vengeance.

Suivez mon regard. Ceux qui partent pour s'enroller dans des groupes armés ennemis sont pratiquement tous des enfants de la patrie par adoption. Le pays ne les a jamais aimés. Ils s'en vengent. Ils s'en vengent avec une telle violence qu'on s'en souviendra encore dans plusieurs générations.

Je ne cherche pas à excuser. Je cherche à comprendre.   

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