samedi 2 juillet 2016

64. JEANNE, JACQUES, AGNES et les autres

J'aime connaître et comprendre les évènements et les gens qui nous ont précédés, j'aime lire l'Histoire. J'ai contribué à plusieurs forums d'Histoire: en français Passion Histoire, en anglais Historum. Mais finalement, d'après le dicton, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Comme il m'est venu une interprétation très personnelle de certains évènements, je vais l'exposer ici par peur qu'on ne me jette la pierre si je le fais dans un forum public.



Il s'agit de JEANNE d'Arc, de JACQUES Coeur et d'AGNES Sorel. Excusez du peu! Ayant passablement lu, en long, en large et en travers, sur cette période de l'Histoire de France, je me suis trouvée à penser à l'éventualité suivante:




Jacques aurait connu Jeanne alors qu'ils étaient gamins. Ils ont à peu près le même âge. Jeanne vit dans un village de Lorraine. Jacques est le fils aîné d'un pelletier à Bourges en Berry. Le royaume est occupé par les Anglais. Le nord de la Lorraine est en contact avec les territoires anglais. Le sud du Berry est en contact avec les territoires anglais. Un pelletier, on oublie de le dire, fait le commerce ou même le traffic de peaux d'animaux sauvages en tout genre. Dans les livres que j'ai lus, j'ai trouvé qu'on décrit le travail du pelletier comme quelque chose de statique. Il achète des peaux plus ou moins brutes. Il vend des peaux raffinées à la noblesse du coin, à la Cour du duc de Berry, etc. On a l'impression que le père Pierre Coeur et son fils Jacques sont bêtement assis dans leur échoppe et attendent qu'on leur apporte de la marchandise. Or, étant la fille d'un fabricant de chaussons et ayant vécu de près les transactions entre fournisseurs, fabricants et clients, j'ai imaginé que le père et le fils devaient passablement se déplacer pour trouver des peaux, leur fourniture première. Je les imagine chevauchant par monts et par vaux, à travers landes et forêts, et achetant des peaux diverses et variées à des paysans, des bûcherons ou des chasseurs. JACQUES a dû maintes fois accompagner son père dans sa quête de fournitures. Voyager à cheval dans le Berry et la Lorraine a pu être son initiation au voyage dès un très jeune âge.

En revenant d'Allemagne, en 2008 je crois, j'ai fait un détour pour passer par Domrémy. De là j'ai conduis ma voiture jusqu'à Bourges en imaginant que Jacques Coeur avait dû faire ce chemin avec son père maintes fois. Le pays est plat, forestier et giboyeux. Quand on arrive par le nord-est à plusieurs dizaines de "lieux" de Bourges, on aperçoit de très loin la cathédrale perchée sur sa butte comme le phare qu'elle devait être, surveillant les alentours de possibles attaques anglaises.

Je me suis dite que dans les chaumières, on devait causer des "godons". On devait s'indigner, entre gens du peuple, de l'incurie du royaume rétréci, à la merci d'incursions dévastatrices. On devait se dire qu'il fallait faire quelque chose.

J'en suis venue à penser que JACQUES Coeur avait dû rencontrer JEANNE d'Arc dans la chaumière des d'Arc, alors que les anciens discutaient politique. J'en suis venue à imaginer l'atmosphère de conspiration des indignés lorsqu'ils apprirent que la reine mère comptait remettre le royaume à l'Anglais. Il fallait faire quelque chose s'il était encore temps.

Après tout, Jeanne d'Arc a passé l'hiver avant la bataille d'Orléans, à Bourges exactement, s'entraînant militairement et s'ennuyant, d'après elle, à mourrir. Elle a bien dû discuter avec le fils du pelletier, un gars de son âge, que, comme je l'imagine, elle connaissait déjà. 

Leurs vies le prouvent. Ils voulaient sauver le royaume de France. C'est ce qu'ils ont fait, chacun à leur manière.

Jeudi dernier, alors que je racontais tout ça à un ami anglais, la coincidence avec AGNES Sorel m'est tombée dessus! Agnès était de la suite de la duchesse de Lorraine. Elle avait été "remise" au roi Charles 7 pour l'égayer dans son lit, par cette même duchesse de Lorraine. Tiens, tiens... JEANNE ayant été brûlée, il fallait trouver quelqu'un d'autre pour piquer le roi. L'intervention de Jeanne avait permis de reconquérir la Normandie et d'entrer dans Rouen libéré en grande pompe royale aux fleurs de lys. Mais le roi retombait dans sa léthargie. AGNES fut priée de l'aiguillonner. C'est ainsi, qu'avec le financement de JACQUES, le royaume finit quand même par bouter les Anglais à la bataille finale de Castillon-la-bataille. Agnès est morte en 1450, la bataille finale de Castillon est en 1453.

JEANNE, JACQUES et AGNES ont payé de leur vie l'amour qu'ils avaient de leur patrie.


1 commentaire:

betty-NZ a dit…

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